« Âmes fragiles livrées aux chiens avides qui forcent sans vergogne les portes mal scellées de leurs cœurs en papier. »
A l’affût, les chiens ont déniché leur proie et s’élancent, frénétiques, vers ce nouveau Paradis.
Les fines violettes sont piétinées… Les ont-ils même aperçues alors qu’elles disparaissaient sous leurs griffes meurtrières ?
En vainqueurs ils se débauchent dans le Plaisir, n’épargnant de profondes entailles ni la chair, ni le cœur ni les entrailles.
« Qu’avez-vous gagné cerbères repus d’extase, vos hormones folles désormais apaisées ? »
Un bien-être éphémère… Jusqu’à ce que la flamme se ravive. Où iront-ils alors ?
Derrière eux la terre est ruinée, mais en bêtes insatiables, ils reviendront y lécher les dernières traces de cyprine.
Puis ils l’abandonneront définitivement, leur passage aura rendu les champs arides pour longtemps.
Enfin, pleins de vigueur grâce à la fièvre, ils repartiront en infatigables guerriers vers de nouvelles landes fertiles et vulnérables.
Triste est la destruction, mais pire lorsqu’elle n’est que conséquence malheureuse de désirs égoïstes…